La vie dans la cour des Maxi
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- Publié le jeudi 3 novembre 2011 09:13
- Écrit par Chorus
La vie dans la cour des "Maxi"
Article de Doris Colgate, traduit de la revue Yachting, vol 158, No 4, 1985.
Avec son mari Steve, membre de l'équipage du 81 pieds Nirvana durant 2 années de courses autour du monde,
l'auteur donne quelques éclairages sur cette campagne, en mer et à terre.
Après 2 années de course à travers le monde, le dernier diner officiel de Nirvana avait quelque chose de triste pour l'équipage, leurs épouses, l'équipe à terre et les amis éparpillés dans San Francisco pour se dire au revoir à la fin 1984.
Nirvana est un maxi de 81 pieds d'une immense puissance, avec un rating de 70 pieds, ce qui est le maximum autorisé pour courir des épreuves internationales en IOR. Il est joli pour un bateau qui gagne, ce qui n'est pas toujours courant pour un bateau de course. Marvin Green, son propriétaire, fin marin appréciant la compagnie d'amis à bord aussi bien que les victoires, a rappelé les qualités recherchées dans son bateau :" Beauté, confort... il doit être beau mais rapide aussi ". Les bateaux équipés de ponts en teck, de cuisine carrelée, machine à laver, désalinisateur, lecteur enregistreur de cassettes vidéo, de la stéréo et de platine disque, de cabines séparées et couchettes capitonnées, d'une bibliothèque, de peintures et de tables de salon, ne sont pas supposés être rapide.
Bien que Nirvana ait perdu sa première course face à Ondine de Huey Long en 1983, il a été premier toutes classes de la Block Island race cette année là et a fini premier bateau de l'équipe de Bermudes de l'Onion Patch Serie de1983. Il a fini second dans sa classe en établissant un nouveau record dans la course des Bermudes qui a suivi, a gagné le championnat de Méditerranée avec une quatre places de premier et une de second à Palma de Majorque, a été aussi le seul à finir la Midddle sea race ce mois d'Octobre.
Le programme du bateau a commencé à devenir sérieux avec le SORC 1983, ou "nous avons été particulièrement mauvais" rappelle Marvin. Mais le bateau a rapidement progressé et obtenu des résultats impressionnants : fin Avril second dans sa classe à la semaine d'Antigua, en Mai premier temps réel à la Block.
Island race, mi Juillet premier des King Olav V Maxi séries en Norvège, mi Août premier de la Colpa del Rey series, début Septembre 3ème de du Championnat du monde des Maxi en Sardaigne, en Décembre, premiers des maxis series de Sydney et premier temps réel de Syney Hobart (Sans compter une réclamation);Tôt en Avril 84, nouveau record établi sur la Souhth China Sea Race Hong Kong Manille et victoire en temps réel.
Mon mari Steve a rejoint Nirvana pour la Middle Sea Race et c'est l'époque où nous avons changé nos habitudes de vie pour rentrer dans la cour des maxi. Steve était embarqué comme tacticien, ayant couru la plupart de sa vie sur des voiliers de toutes tailles, y compris son propre 54 pieds Frers "Sleuth", il pensait qu'il pourrait satisfaire sans problème à ce poste.
De tous les bateaux sur lesquels Steve a navigué, Nirvana demeure très spécial. Marvin Green est un navigateur actif qui ne cherche pas après les célébrités de la voile pour faire gagner son bateau, préférant naviguer avec ses amis. Les membres de l'équipage de Nirvana sont dévoués loyaux, costauds et courageux, bien élevés, respectueux des autres et sûrs d'eux mêmes. Ce sont des hommes et des femmes qui ont atteints le sommet, sur ce qui se fait de mieux en taille et en vitesse en monocoque. Ils accomplissent leur tâche avec une tranquille compétence. Des équipiers bruyants , tapageurs ou ergoteurs ne restent pas sur Nirvana.
Michael et Nancy Keyworth étaient responsables de la supervision de la construction du maxi dessiné par Pedrick au chantier Palmer and Johnson à Sturgeon Bay, Wisconsin. Diplômé de psychologie, Michael était connu officiellement comme maître voilier, et Nancy, connue comme cuisinière, a monté une petite société pour la "famille Green" et un foyer pour les déplacements de l'équipage qui était basé dans de nombreux ports différents.
Une saison occupait 28 membres d'équipage et beaucoup sont restés après la dernière course des big boat series de San Francisco, en Septembre 1984. Au diner d'adieux certains avaient les yeux humides et ont offert à Marvin une magnifique sculpture, il a remercié chaque membre de son équipage avec une lettre personnellement une médaille en argent.
Les maxis nécessitent beaucoup de matériel qui doit les suivre où qu'ils aillent. celui de Nirvana était transporté dans un grand container routier, comprenant atelier, voiles de rechange, accastillage, provisions, équipements du poste avant, le van du Bateau et des planches à voiles parmi d'autres objets....
Aussi bonne Manager que bonne cuisinière, Nancy Keyworth s'occupait des finances du bateau, gérait les déplacements de la famille Green, de l'intendance à terre et de la plupart des équipiers. Avec l'aide de Dee Ingles puis d' Edwina Wade, elle achetait et préparait aussi bien à bord qu'à terre beaucoup de nourriture chaque jour, faisait laver le linge, maintenait le bateau propre et assumait un nombre de taches incalculables. Elle était responsable de beaucoup de choses et assumait avec compétence et humour.
L'une de nos expériences les plus colorées s'est déroulée en Juillet 1984, quand la Norvège a célébré le 80èmeanniversaire de sonroi Olav par une énorme régate à Hankô, près d'Oslo. Steve et moi avions pris l'Hydravion pour rejoindre la pittoresque port de Hankô, par une après midi calme et une mer sans rides où Nirvana nous attendait sur ancre. Plus loin un caboteur de la Baltique lui servait d'annexe, de stockage de matériel et de dortoir.
L'évènement a commencé avec une régate de trente 5.5 m JI dans laquelle le roi Olav et le médaillé d'or olympique Buddy Melges ont participé.
Hankô est une résidence d'été pour l'élite Norvégienne où le roi et sa famille possèdent des maisons. Il y a un petit hotel à terre, qui sert à manger, mais pas d'autres boutiques, seul un petit Yacht Club rustique. Pour satisfaire les essaims de visiteurs naviguant, un paquebot de croisière Norvégien a été affrété. Le roi est resté à bord de son yacht blanc royal, mouillé à l'entrée du port. Un jour durant la fête, le roi et son entourage sont montés à bord de nirvana pour une sortie. Il était entouré par le capitaine de son yacht, le conte Weddel Wedelsborg (Une ami de Marvin) et Peter et Marianne Munson. (Peter, un Norvégien vivant au Texas, équipier du 5.5 m du roi). En excellent marin, le roi a replacé Nirvana à son mouillage avec précision.
Les courses se tenaient juste devant Hankô, avec une diversité incroyable de bateaux allant de la Classe V aux Maxis. Dans notre classe figurait Ondine, Midnight sun, Kialoa III et Winward passage . Nous avons couru dans de petits airs et dans de la brise avec une palette complète de ciel et de mer, de paysages boisés, de roches et de nuages d'un blanc très pur. Ensuite, après les 3 jours de la Skaw Race, trois femmes parmi nous en manque de shopping ont pris un hydravion privé pour Oslo et Copenhague pour deux nuits. En rentrant l'après midi du troisième jour, nous avons trouvé Nirvana dormant sur ancre, le guidon de propriétaire de " La victoire de Marvin et ses chiens" flottant au vent. Ce guidon décrivait des chiens féroces aux babines dégoulinantes de sang et aux crocs énormes. Il n'était hissé que lorsque Nirvana avait gagné.
Anecdote intéressante, les équipiers de soute avant nous ont dit avoir eu à couper un spinnaker de 59.000 $ suite à une erreur de manœuvre, hors de vue de toute terre, au large du Danemark. Alors que Nirvana reprenait sa régate, une petite embarcation avec trois hommes à son bord approchaient la chute abandonnée du spinnaker et ramassaient ce grand morceau de tissu à son bord.
Les Maxis sont des bateaux impressionnants et leurs propriétaires sont souvent connus et/ou très fortunés bien que fuyant la publicité.
Puis, quelques jours plus tard, à la grande surprise de Nirvana, les Danois revinrent à Hankô avec notre chute rapiécée et pliée.
Dans le bleu profond de notre dernière après midi, après la cérémonie de la remise des prix présidée par le roi Olav, l'annexe de Nirvana embarquait quelques équipiers et mettait le cap sur l'Espagne à la vitesse maximum de 8 nœuds. Ils espéraient arriver à temps à Majorque pour retrouver Nirvana.
Palma était une réelle découverte. Nos chambres de l' hotel Valparaisoau style rococo Espagnol surplombaient le port ceinturé d'une piscine où s'alignaient des corps huilés et bronzés. Son salon en marbre était le lieu de rendez vous des invités, en majorité des arabes en longues robes flottantes suivis de gouvernantes à tout faire et d'enfants sur-nourris. La ville est aussi connue pour ses discothèques.
A cette époque la flotte des maxis incluait 10 bateaux, Kialoa 4, Condor, Midnight Sun, Ondine, ex-Ondine Cisno Branco, Helisara propriété du chef d'orchestre Herbert Von Karajan, Mephisto qui démâtait lors de la première course, Winward Passage. Le vent a toujours été léger et constitué de risées le matin et les départs planifiés vers 2 heures de l'après midi en pleine chaleur quand le vent de sud était plus ou moins rentré.Chaque jour les épouses et autres invités étaient invités sur l'autre Kioloa, le III, qui avait été gentiment surnommé "sa chose" (Kilroy) par l'équipage.
Le maire de Palma donna un cocktail pour les propriétaires et leurs équipages, une parfaite manifestation avec des tables bien dressées dans la cour de l'ancienne forteresse. Les équipages affamés ont patiemment piétiné devant les hors d'oeuvre tandis que les discours d'accueil étaient lus et traduits en Anglais.
En marchant sur les quais, Steve a reconnu Enrique Urrutio, le propriètaire du 72 pieds Mare Nostrum sur lequel il avait navigué de Cuba à la côte Espagnole il y a 30 ans. Alos qu'Enrique parlait des Basques et du climat politique, des chiens reniflaient les annexes du yacht club, en prévision de l'arrivée du roi Juan Carlos.
Juan Carlos a navigué sur Kialoa lors d'une régate suivant les maxis series, avant la remise des prix, une série de vidéos de toute la semaine de course était également mise à disposition.
La Sardaigne est très loin du style de vie simple de Majorque. C'est le pays de l'Aga Khan, aux petites tours en forme d'ananas, aux tuiles d'argile colorées,aux façades blanches et aux boutiques glamours de Rome, Florence, Milan, aux yachts luxueux. Les invités arrivaient de toutes les régions du monde, habillés avec style, toujours en blanc pour souligner les teints bien hâlés.
Une exemple de cette aventure aura été une sortie sur le yacht de 125 pieds de l'Aga Khan "ShirGar" du nom du village natal de sa famille en Iran. Les zones à vivre de ce bateau étaient douillettes et petites, les ponts vers l'arrière démesurés.Les commandes sur le fly deck ressemblaient à une cabine de pilotage d'un vaisseau de spatial. Un bouton indiquant "maximum minimum" donnait une indication du soucis du détail.
Alors que nous quittions tranquillement le quai, propulsés par une turbine à gaz de 7.000 CV, l'Aga Khan s'excusait de ne pouvoir dépasser 48 knds parce qu'il vait fait le plein de 66 tonnes de gasoil le matin même.
La manche Méditerranéenne de notre campagne de 2 ans étant terminée, les préparatifs étaient faits pour envoyer Nirvana et son container par Panama. Pour le passage lui même, Michael et l'équipage du convoyage ont été entrainés à l'usage d'armes automatiques, en cas d'attaque dans ces eaux inhospitalières. Entre temps les autres avaient fait un aller retour chez eux pour leurs affaires et leur famille.
Quand nous nous sommes retrouvés à Sydney, c' était comme une semaine dans notre vieille maison.Steve et moi même décompressions de notre vol de 26 heures en explorant les environs de Sydney avant de nous montrer. En mauvais présage avec les navigateurs qui poussent leurs montures à leurs limites, Nirvana eut le deuxième jour de régate une casse de pignon de winch et l'équipier Hutch fut attrapé par la cheville et envoyé 40 pieds en l'air comme une poupée de chiffon ! Jamie l'équipière Australienne fut aussi prise par le bas des jambes et projetée à l'eau. Tous deux attérirrent dans l'eau et c'est le photographe qui se trouvait heureusement dans les parages qui a réagit rapidement pour les tirer d'affaire, évitant le pire au lieu de fracture et de blessures superficielles. A l'écriture de ces lignes tous deux sont rétablis et malgré tout, Hutch est resté sur le bateau pour sa convalescence nous aidant à Hong Kong et reprenant son poste aux winchs à Hawaï et San Francisco malgré son encombrant plâtre à la jambe.
Avant la Sydney Hobbart les maxi et autres classes de bateaux ont régaté autour du port de Sydney.C'était de la folie ! Les ferries, hydrofoils et autres navires portant le triangle rouge avaient priorité. Toutes les classes de voiliers avaient leur championnat annuel a ce moment. Les 18 pieds en décousaient, chavirant de gauche et de droite, la flotte des spectateurs étant partout autour. Apollo déchirait son spi sur la tête de mat d'un spectateur. Les planches à voile viraient sur Nirvana alors qu'il arrondissait une marque à quelques mètres du rivage. La course a cette époque était libre à tous.
Tous les 179 bateaux de la flotte de la Sydney Hobart prenaient le départ d'une ligne allant d'une rive à l'autre.Tout bateau volant le départ écopait de 30 minutes de pénalité, ce qui est sévère. En tant que spectateurs, plusieurs d'entre nous attendaient la flotte à Sydney Heads, là où elle débouchait sur la mer. Les spectateurs étaient alignés sur les falaises, se perchaient dans les arbres, louaient des petites embarcations et de plus gros bateaux surchargés au delà du raisonnable. La mer s'agitait et moussait, les bateaux de tête étant constamment à des caps différents, secoués par une mer confuse.
Nirvana passa les heads en tête suivi de près par Condor et Apollo, et durant les 630 miles de course il n'a jamais été à plus de 3 miles de Condor, barré à cette occasion par Ted Turner. Condor a mené la plupart du temps. A terre, nous vivions cela tout en visitant tranquillement la Tasmanie, attendant leur arrivée dans la rivière Derwent. Le jour où les leaders se présentaient dans la rivière, nous avons embarqué sur un bateau du yacht club pour savoir qui était en tête, et lorsque nous avons vu Condor et Nirvana, ce dernier était en tête ! Il s'en suivi un duel qui laissa Condor sur des cailloux. Nirvana fini premier dans des tralala et des lancers de ballons et des milliers de spectateurs sur l'eau ou à terre applaudissant.
Tandis que Nirvana prenait la première place le long du quai, une horde de journalistes montaient à bord, étouffant Marvin avec leurs micros tendus pendant que l'équipage arrosait la foule avec du champagne et posait pour les photographes. Une réclamation enlevait son premier prix à Nirvana mais pas la gloire et l'expérience acquise avec cette première place.
La cohue de Hong Kong contrastait avec l'atmosphère tranquille de l'Australie. Notre chambre d'hôtel au Régent surplombait un port agité et enfumé, avec juste les tourelles d'un bâtiment de guerre Américain visible dans cet ambiance cachant une multitude d'embarcations aux alentours. Nous étions à Kowloon; Le bateau accosté au "British Depot" de l'ile de Hong Kong.
Le 7 Avril, à l'heure pas très catholique de 5 h30 du matin, nous embarquions sur notre annexe de 65 pieds pour voir Condor et Nirvana régater à l'entrée de la Pearl River, hors de Hong Kong. C'était une première historique, le départ d'une épreuve de 2 jours en Chine communiste qui avait pris une année pleine, de préparation. Nirvana gagnait la course. Puis nous sommes montés à bord ainsi que deux pilotes Chinois pour chaque maxi et l'on a remonté a boueuse Pearl River sous la pluie.
Les pilotes étaient sociables et très curieux. Ils ont bu pas mal de bières, se sont regardés sur des vidéos en replay, ont enfilé des cirés sales et presque mis Nirvana au sec. On a stationné à Whampoa à quatre heure de l'après midi, surveillés par une foule inquisitrice.
Un voyage à se dresser les cheveux sur la tête dans un bus pour rejoindre un hôtel ultra moderne à Canton nous a ouvert les yeux sur la Chine émergente. Nous avons croisé des rizières travaillées avec des buffles, vu des vieillards transportant des marchandises dans des seaux tenus par une corde sur leur épaules, vu des paysans enfoncés dans la terre jusqu'au genou entre des rangées de plantes. Mais l'hôtel de Chine avait un look très capitaliste avec son marbre rose sur les planchers et les murs, les chandeliers en cristal, une flotte de Mercedes marron flambante neuve. Les restaurants étaient gigantesques et notre chambre très belle.
Le matin suivant on s'est rassemblé de bonne heure et, suivant un planning serré, nous avons visité le Sun Yat-sen Memorial Hall, qui, au dire de notre guide, a été fabriqué avec du bois sans noeuds (Bien que la brochure en Anglais parla de structure renforcée de métal et de béton). Sur la scène un pianiste jouait et notre vieil équipier Australien Cédric trouva une batterie et fit résonner le bâtiment tout entier. Le photographe Charles Lemieux fréquemment wincheur sur Nirvana arriva a faire la photo du groupe "Nirvana Condor" au complet sur les marches du Hall. On se demande encore si c'est parce que les Chinois ont pensé que nous étions étudiants à bord des bateaux que l'autorisation a été octroyée...
Nous avons eu 40 minutes pour faire des courses dans un magasin de cadeaux, en faisant pression sur notre guide et sommes ensuite rentré à l'hôtel avec 15 minutes pour se changer pour le cocktail offert par les Green aux Américains et officiels Chinois; Incrédule un officiel Chinois nous demanda par son traducteur: "Je ne comprend pas pourquoi un homme si riche que Mr Green possède un si petit bateau avec si peu de cabines". Peut-être pensait-il visiter un paquebot ?
Le départ de la China Race a été confus et chargé, trop de bateaux spectateurs et de la pluie à verse. Condor parti loin de la ligne , les suivants de Nirvana se regroupaient en tête pour Bangkok, nous faisant craindre que ce ne soit pas la meilleure course de Nirvana. Quoiqu'il en soit, après un séjour détente à l'Oriental Hôtel avec une visite intéressante de Bangkok, nous embarquions sur la Thai Air pour Manille, emportant avec nous l'article "Nirvana bat le record et gagne la China Race".
Manille est une ville grande ouverte, la fin de la manche sud Pacific de notre saison. Un grand diner élégant sur la pelouse du très huppé Manilla Hotel donnait le ton d'un séjour devant être aussi actif.
Un jour nous avons fait la visite en bateau de Corregidor; Nous avons vu l'intérieur du pays et une chute d'eau spectaculaire sous laquelle nous sommes passés dans des canoës tirés par des Philippins.
Il y a eu des jours de course à Manille que Nirvana gagna, suivis d'un bal traditionnel. Toutes les soirées, quand nous rentrions de réceptions ou de diners à l'extérieur, mon sac à main était fouillé à l'entrée du grand Manilla Hôtel, propriété de Madame Marcos, épouse du président des Philippines.
A la fin des épreuves, Nirvana rejoint Hawaï pour la Clipper Cup en Juillet, et beaucoup de membres de l'équipage s'organisaient pour trouver un embarquement sur d'autres bateaux quand les séries de Septembre à San Francisco seraient terminées.
Qu'arriva-t-il à la Clipper Cup et aux Big Boats series à L.A. ? Nous avons eu des bons moments, mais n'avons pas gagné. Les nouveaux maxi avec leurs nouvelles voiles et leur construction moderne sont arrivés et Nirvana ne pouvait plus suivre.Cela devint réellement pénible quand, à San Francisco, nous décidions d'utiliser la GV de convoyage en Dacron, plus étroite sur la chute et plus petite en surface que l'habituelle GV en kevlar, et le bateau fut plus rapide !
Plus assez rapide bien sur, mais notre esprit n'en a pas changé pour autant. En outre, nous devions continuer, avec tant de souvenirs et une telle expérience acquise durant deux années de vie excitante dans la cour des Maxi. |
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